La troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC 3), tenue à Nice du 9 au 13 juin 2025, a réuni des responsables politiques de la planète afin de tracer un cap vers un avenir durable pour les océans. Cette conférence a permis des avancées significatives, notamment en matière de gouvernance des océans, de lutte contre la pollution et de protection de la biodiversité.

Un point majeur de cette conférence a été l’accélération de la ratification du Traité sur la haute mer (BBNJ), qui a pour ambition d’établir de grandes zones marines protégées dans les eaux internationales. Avant le sommet, seules 29 ratifications avaient été enregistrées. Durant les cinq jours de la conférence 56 pays autres pays ont ratifié le traité sur la protection de la haute mer ; et 14 autres ont déclaré être prêts à le signer en septembre prochain. Ces résultats laissent prévoir une mise en œuvre effective du traité pour janvier 2026. Par ailleurs, une « COP 1 » sur les océans pour la régulation internationale des océans a été annoncée pour l’année prochaine.


La conférence a également abordé la lutte contre la pollution plastique. Chaque année, 10 millions de tonnes de déchets plastiques sont rejetées dans les océans. 96 pays, dont la France, ont signé une déclaration demandant l’adoption d’un objectif mondial de réduction de la production et de la consommation de polymères plastiques primaires à des niveaux durables. Cet accord pourrait être finalisé du 5 au 14 août 2025 à Genève.


Sur un autre front, le combat contre la pêche illégale s’intensifie. 103 États ont ratifié l’accord
« Fish 1 » de l’Organisation mondiale du commerce, qui mettra fin aux subventions à la pêche
illégale. De plus, 23 pays ont ratifié l’Accord du Cap de l’Organisation maritime
internationale concernant la sécurité à bord des navires de pêche, avec une entrée en vigueur
prévue fin 2025.

Concernant la préservation de la biodiversité marine, de nombreux pays ont annoncé la création ou le renforcement d’aires marines protégées (AMP). Les espaces marins du globe pourraient ainsi dépasser les 10 % d’AMP après la conférence, contre 8,34 % actuellement.
La plus grande AMP du monde verra le jour en Polynésie française, couvrant 4,55 millions de km², dont 900 000 km² en protection stricte. La France envisage également de placer 4 % de ses aires marines hexagonales en « zone de protection forte » d’ici fin 2026.


Malgré ces avancées, l’exploitation minière des fonds marins fait des remous. La coalition pour un moratoire sur cette activité n’est passée que de 32 à 37 pays sur les 169 États membres de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM). Les discussions concernant les énergies fossiles, principales causes du réchauffement climatique, n’ont pas abouti à une inclusion dans la déclaration finale, malgré une prise de conscience des effets néfastes du changement climatique sur l’océan.

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