L’indice de transition énergétique énoncé dans le rapport 2025 du Forum économique mondial, qui place le Gabon au 13e rang sur 22 pays africains et au 96e rang mondial, révèle aussi les défis structurels qui limitent sa progression.
L’économie gabonaise, fortement dépendante de l’exploitation pétrolière, reste un paradoxe pour la transition énergétique. Comment financer et accélérer la transition vers les énergies renouvelables quand les investissements et les revenus continuent de provenir en grande partie de l’exploitation des hydrocarbures ? Cette contradiction pose en conséquence la question de l’allocation des ressources financières et humaines.
Parallèlement, la faible population du Gabon (environ 2,4 millions d’habitants), dont la majorité vit en milieu urbain, pourrait être un atout stratégique. Cette structure démographique offre un avantage logistique pour le déploiement des infrastructures d’énergies renouvelables, rendant potentiellement plus facile la connexion des foyers au réseau et réduisant les coûts par habitant. Seulement, le pays ne semble pas encore avoir pleinement capitalisé sur cet avantage.
Le rapport met en avant le potentiel hydroélectrique et solaire du Gabon. Cependant, la transition énergétique exige également des investissements massifs, une gouvernance transparente et un cadre réglementaire stable pour attirer et rassurer les investisseurs. Sans ces conditions, les ressources naturelles, aussi abondantes soient-elles, ne suffiront pas à propulser le pays vers un avenir énergétique durable.
