Alors que le Gabon vient de déposer sa seconde Contribution déterminée nationale (CDN) à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (UNFCCC), pays envisage de maîtriser en 2030, 30.381 GgCO2eq en stock de carbone forestier. Cette projection implique cependant une responsabilité des entreprises forestières locales face aux enjeux de gestion durable des forêts.
D’ici les prochaines années, la croissance économique gabonaise sera entièrement verte, suivant les politiques et pratiques de gestion durable des forêts mise en œuvre depuis 2005 par le pays. C’est ce qu’il faut supposer, au regard des projections du Gabon conformément à son approche climatique raisonnée pour les prochaines années.
En effet, en cours de mise en œuvre, le modèle économique du Gabon lui a permis et continuera de lui permettre d’éviter la courbe de la déforestation que connaissent de nombreux pays à travers la planète, grâce à la mise en œuvre d’un vaste programme de transformation économique par le biais du développement durable dans tous les secteurs et soutenus principalement par la création d’une industrie forestière et de transformation du bois soutenable.
Conformément à cette vision, le Gabon envisage de maîtriser en 2030, 30.381 GgCO2eq en stock de carbone forestier. Ceci implique une responsabilité des entreprises forestières du pays dans l’atteinte de cet objectif, alors qu’il leur est recommandé depuis plusieurs années déjà, une gestion durable des forêts par l’intermédiaire de la certification de leur concession forestière.
« Le principal mécanisme pour maintenir la capacité de séquestration des forêts est la récolte durable et la transformation locale du bois en produits finis et semi-finis destinés à l’exportation », fait remarquer le pays qui vient de déposer sa seconde CDN pour la période 2020-2025.
Réduire les émissions de dioxyde de carbone par l’effet de la maîtrise de la déforestation, la dégradation forestière et le boisement seront donc au cœur des enjeux de l’implémentation de la politique locale en matière de lutte contre les changements climatiques.
Cette volonté ne pourra toutefois se faire sans une réelle implication des entreprises forestières locales qui ont un rôle déterminant à jouer dans ce processus, mais aussi celle des organismes de certification forestière (Forest Stewardship Council, etc.) qui accompagnent le Gabon dans la matérialisation de cette politique. Cela nécessite la mise en place d’une plateforme de discussion permanente entre ces acteurs et les Administrations en charge des politiques publiques en matière de Climat.