L’USAID, créée en 1961, est le principal instrument de l’aide extérieure américaine. Elle
finance des projets humanitaires et de développement dans le monde entier, employant près
de 10 000 personnes.

L’annonce de la suspension de l’Agence américaine pour le développement international
(USAID) et de la mise en congé administratif de son personnel a suscité une vive inquiétude
quant aux conséquences pour l’Afrique.

Avec un budget de plus de 40 milliards de dollars destiné à l’aide humanitaire et au
développement à travers le monde, l’agence gère plus de 60 % de l’aide extérieure américaine
et la redistribue via des programmes et organisations partenaires. Elle joue un rôle crucial
dans le financement de projets variés, allant de l’aide humanitaire d’urgence à des initiatives
de développement à long terme. En Afrique subsaharienne, il s’agit notamment de la sécurité
alimentaire, des énergies renouvelables, de la santé et de l’éducation.

Le gel de l’USAID menace la survie de nombreux programmes humanitaires et de
développement, mettant en danger des millions de personnes qui dépendent de cette aide pour
leur survie et leur bien-être.

En 2023, l’Afrique subsaharienne était la région qui bénéficiait du plus fort soutien américain
après l’Europe. En décembre 2024, l’ancien président américain Joe Biden avait annoncé une
aide humanitaire de plus d’un milliard de dollars pour lutter contre l’insécurité alimentaire
dans 31 pays africains, dont 823 millions de dollars alloués via l’USAID. L’agence soutient
également des projets liés aux énergies renouvelables, comme la création d’un hub d’énergie
solaire pour 1 200 ménages à Madagascar.

La suspension de l’USAID pourrait également freiner la lutte contre le paludisme en Afrique.
Le gouvernement américain fournit jusqu’à un milliard de dollars par an pour lutter contre
cette maladie qui tue plus de 600 000 personnes chaque année. Cependant, la décision de
l’administration américaine intervient au moment où une espèce de moustique en provenance
d’Asie, « Anopheles stephensi », commence à se répandre en Afrique de l’Est, menaçant de
ruiner des dizaines d’années de progrès dans la lutte contre le paludisme.

L’incertitude plane donc sur l’avenir de nombreux projets et sur la capacité de l’Afrique à faire
face aux défis humanitaires et de développement auxquels elle est confrontée.

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