Une idée erronée persiste dans les cercles d’investissement internationaux. Il est dit que l’Afrique serait une terre de risques disproportionnés. Lors du récent Sommet mondial des gouvernements à Dubaï, des dirigeants africains et des chefs d’entreprise ont présenté des données probantes qui remettent en question cette vision erronée.

Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement, a notamment souligné que le taux de perte en Afrique s’élève à seulement 1,7 % sur les 14 dernières années, un chiffre nettement inférieur aux 13 % enregistrés en Amérique latine et aux 10 % en Europe de l’Est (Statistiques issues d’une étude de Moody’s).

Tony Elumelu, fondateur de la Fondation Tony Elumelu, a également partagé son expérience personnelle, affirmant que les rendements sur investissement en Afrique dépassent ceux obtenus dans d’autres régions du monde. Selon lui, la clé du succès réside dans la capacité à identifier les opportunités là où d’autres perçoivent des risques.

Pour encourager davantage les investissements, la Banque africaine de développement prévoit de créer une nouvelle agence de garantie des investissements. Cette initiative veut offrir une couverture complète contre les risques climatiques, boursiers, politiques et de change, répondant ainsi aux préoccupations des investisseurs internationaux.

Avec une population jeune et dynamique, des ressources naturelles abondantes et un marché intérieur en expansion grâce à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), le continent africain offre un potentiel de croissance considérable.

Cependant, il est crucial de dépasser le modèle d’exportation de matières premières brutes, qui perpétue la pauvreté. Comme l’a souligné Akinwumi Adesina, la prospérité de l’Afrique passe par l’industrialisation et la création de chaînes de valeur ajoutée.

La Banque africaine de développement investit massivement dans les Zones spéciales de transformation agro-industrielle et dans l’accès à l’électricité, tandis que l’Africa Investment Forum a permis de mobiliser des milliards de dollars d’investissements.

Le message des dirigeants africains est clair, l’avenir du continent appartient aux africains ; Ils appellent à un « radicalisme progressiste, social et démocratique » pour que le développement profite à tous. Pour les investisseurs internationaux, l’heure est venue de saisir les opportunités offertes par l’Afrique.

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