Face à l’urgence environnementale, le monde a urgemment besoin de scientifiques capables de trouver des solutions. Pourtant, un déséquilibre persiste dans le monde de la science, où les femmes sont encore largement sous-représentées. Selon les données des Nations Unies, seulement un tiers des chercheurs sont des femmes, et leur carrière tend à être plus courte et moins bien rémunérée que celle de leurs homologues masculins.

Selon le rapport 2024 de l’UNESCO intitulé «  Changing the equation: Securing STEM futures for women  », les femmes n’occupent que 22 % des emplois dans le domaine des STEM dans les pays du G20. Parmi elles, peu accèdent à des postes de direction, les femmes ne représentant qu’un dirigeant sur dix dans les postes liés aux sciences, aux technologies, à l’ingénierie et aux mathématiques (STEM).

Cette disparité, qui persiste depuis des décennies, soulève des questions cruciales ; pourquoi les femmes sont-elles encore si peu nombreuses dans les sciences ? Que peut-on faire pour changer cette situation ?

Susan Gardner, directrice de la Division des écosystèmes du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et titulaire d’un doctorat en sciences marines, a consacré sa carrière à encourager davantage de femmes à rejoindre les sciences de l’environnement. Selon elle, il est essentiel d’inverser la crise à laquelle est confronté le monde naturel.

Dans une interview accordée au PNUE, Susan Gardner a souligné les nombreux obstacles qui entravent l’accès des femmes aux sciences. Elle a notamment mentionné les préjugés culturels qui orientent les jeunes femmes vers des domaines considérés comme « féminins », ainsi que les préjugés inconscients qui persistent dans les admissions, les embauches et les promotions.

Elle a également appuyé l’importance de la diversité dans les sciences de l’environnement.
Selon elle, les femmes apportent souvent des perspectives uniques sur des problèmes tels que la sécheresse, la déforestation ou le blanchissement des coraux.

Pour encourager davantage de filles et de femmes à s’orienter vers les sciences, Susan Gardner insiste sur l’importance de soutenir les jeunes femmes dans leur parcours scientifique, en leur offrant des modèles et en leur donnant la possibilité de participer à des conférences internationales.

Malgré les défis, Susan Gardner se dit inspirée par la nouvelle génération de femmes leaders,
qui n’hésitent pas à s’engager pour faire changer les choses.

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