Loin de se limiter à une simple source de revenus, le travail procure dignité et perspectives d’avenir. Il constitue également un facteur de stabilité.
Les investissements dans l’autonomisation économique des femmes, en particulier, engendrent un effet multiplicateur considérable sur la réduction de la pauvreté, étant donné qu’elles réinvestissent généralement jusqu’à 90 % de leurs revenus dans leurs familles et leurs communautés. Face au défi démographique majeur de la prochaine décennie, où 1,2 milliard de jeunes atteindront l’âge de travailler pour seulement 420 millions d’emplois projetés, il devient impératif d’agir.
Pour faire face à cet enjeu, une stratégie en trois piliers est préconisée pour la création d’emplois en plus grand nombre et de meilleure qualité. Le premier pilier met l’accent sur la nécessité de mettre en place le socle d’infrastructures nécessaire aux emplois. Cela implique des investissements dans des secteurs clés tels que la santé, l’éducation, les transports et l’énergie. L’accès à l’énergie, par exemple, est crucial, surtout en Afrique subsaharienne où près de 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité.
Le second pilier est le renforcement de la gouvernance et les politiques publiques en vue de créer un environnement favorable aux entreprises. Les pouvoirs publics doivent simplifier la réglementation, lutter contre la corruption et améliorer les systèmes fiscaux. En ce sens, la Banque Mondiale, en tant que « Banque de connaissances », fournit aux gouvernements son expertise et ses analyses pour guider les réformes.
Le troisième pilier consiste à mobiliser les capitaux privés. Les financements publics ne suffisent pas à eux seuls pour réaliser les investissements nécessaires. Un secteur privé dynamique, qui représente 90 % des emplois dans les pays en développement, est essentiel pour stimuler l’entrepreneuriat et la création d’emplois. Des institutions comme la Société financière internationale (IFC) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) jouent un rôle déterminant en offrant des prêts et des garanties pour encourager les investissements privés.
L’avenir de la création d’emplois repose sur une attention particulière portée à des secteurs spécifiques. Cinq domaines se distinguent par leur potentiel de création d’emplois locaux à grande échelle, « les infrastructures et l’énergie, l’agroalimentaire, la santé, le tourisme et les industries manufacturières à forte valeur ajoutée ». (Source :Banque Mondiale)