Dans le cadre du programme One Forest Vision, le CENAREST et l’Arboretum Raponda Walker, ont organisé une formation pour chercheurs et autres enthousiastes. L’objectif est de mieux connaître les plantes pour protéger les écosystèmes tropicaux du Gabon, encore largement méconnus.
Du 26 au 30 mai 2025, cette formation pratique a eu lieu à l’Arboretum Raponda Walker, près de Libreville. L’accent a été mis sur l’utilisation de Pl@ntNet, un outil d’identification botanique basé sur l’intelligence artificielle (IA). Pendant cinq jours, les participants ont appris à identifier les espèces végétales locales à partir de photos prises depuis un smartphone.
Le Pr Donald Midoko Iponga, directeur de l’IRET, a souligné que Pl@ntNet permet « d’identifier les arbres à travers une photo que vous prenez avec votre smartphone. Même hors connexion, l’application compare votre image à une base de données embarquée et propose des suggestions avec un pourcentage élevé de fiabilité. »
Le principe est simple, photographier une feuille, une fleur ou un tronc ; l’algorithme analyse l’image et propose les espèces probables. Chaque observation peut être validée par un comité scientifique. Le directeur de l’IRET a également précisé que l’application « ne remplace pas les botanistes », mais « aide à identifier les espèces, à sensibiliser et à faire progresser la connaissance » grâce à un réseau international où un comité d’identification valide les noms proposés.
De nombreuses espèces végétales du Gabon sont méconnues. Murielle Simo-Droissart, botaniste tropicale et animatrice du projet, tient à insister sur l’importance de la contribution citoyenne, car « le modèle doit être entraîné avec des images locales. Il est donc crucial que ceux qui connaissent les plantes sur le terrain partagent leurs observations. » De plus, « Pl@ntNet est gratuit et nous faisons tout pour que ça le reste ».
Pl@ntNet a été développée avec le soutien du CIRAD, de l’IRD, de l’INRIA et de la Fondation Agropolis.