À l’occasion de la Journée Mondiale contre le Travail des Enfants, le 12 juin, la communauté internationale sonne l’alarme face à un fléau qui s’intensifie.
L’objectif fixé en 2015, à travers la cible 8.7 des Objectifs de Développement Durable, était d’éliminer le travail des enfants sous toutes ses formes d’ici 2025. A quelques mois de cette échéance, 160 millions d’enfants sont encore assujettis au travail des enfants, ce qui représente près d’un enfant sur dix dans le monde. Plus précisément, 79 millions d’entre eux effectuent des travaux dangereux, mettant en péril leur santé, leur sécurité et leur moral.
Les impacts du travail des enfants sont dévastateurs, marquant les vies des jeunes victimes bien au-delà de l’enfance. Ils se traduisent par des séquelles physiques et psychologiques prolongées, allant des blessures corporelles aux traumatismes émotionnels. Le travail des enfants prive ces jeunes de leur droit fondamental à l’éducation, les enfermant dans un cycle de pauvreté intergénérationnel et limitant drastiquement leurs perspectives d’avenir.
Pour inverser cette trajectoire alarmante, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et ses partenaires lancent un appel pressant pour la mise en œuvre effective de la Convention n° 182 sur les pires formes de travail des enfants, tout en encourageant la ratification universelle de la Convention n° 138 concernant l’âge minimum d’admission à l’emploi.
Un rapport conjoint de l’OIT et de l’UNICEF, « Estimations et tendances mondiales du travail des enfants de 2025 », est attendu. Ces données serviront de boussole pour orienter les débats politiques, renouveler les engagements et cibler les investissements nécessaires.