L’engagement RSE et la démarche RSE, bien que liés, se distinguent fondamentalement dans leur nature et leur portée au sein des entreprises.
L’engagement représente l’acte initial, la prise de conscience et l’affirmation de la volonté de l’organisation d’intégrer des réflexions sociales, environnementales et de bonne gouvernance à son modèle économique. Il est l’expression de l’éthique, le « pourquoi » l’entreprise décide d’agir.
La Démarche RSE quant à elle, est la traduction opérationnelle de cet engagement. Elle est le « comment » l’entreprise passe de la parole/réflexion à l’acte. Une démarche structurée implique l’établissement d’un diagnostic rigoureux de l’impact réel de l’entreprise sur ses parties prenantes (salariés, fournisseurs, environnement, communautés locales), l’élaboration d’un plan d’action mesurable et l’intégration de la RSE au cœur du business model et de la gouvernance. Elle s’inscrit dans la durée et nécessite des outils de pilotage (comme le référentiel international ISO 26000), l’expertise locale, et surtout, des indicateurs de performance extra-financiers pour en évaluer l’efficacité.
La moyenne mondiale de performance RSE des entreprises évaluées par EcoVadis n’atteignait que 47,7 sur 100 en 2020. Cet indicateur global montre que de nombreuses entreprises restent au stade de l’engagement, faute de démarche rigoureuse.
71,65 % des répondants d’un baromètre estiment que les ONG et associations sont les principaux moteurs de la dynamique RSE en Afrique. Toutefois, les cadres réglementaires se resserrent. L’obligation de formalisation progresse, notamment avec le système de l’OHADA qui, dans ses récentes révisions, impose des informations sociales et environnementales pour les sociétés ayant un effectif supérieur à cinq cents salariés ou opérant dans des secteurs à fort impact. Cet encadrement légal force les entreprises à transformer un engagement volontaire en une véritable démarche structurée et d’atténuation des risques.
