Partout dans le monde, la santé est un secteur faisant l’objet d’insuffisances et l’Afrique n’est pas épargnée.

Les maladies, les catastrophes, les conflits et l’insalubrité mettent à mal la santé des populations. De nombreuses régions manquent d’infrastructures de santé adéquates, de personnel qualifié et d’accès à l’eau potable pour diverses raisons. En effet, l’accès à l’eau potable (Objectif de développement durable 6) est un droit humain fondamental et un élément essentiel de la santé publique. Pourtant, 435 millions de personnes en Afrique n’ont pas accès à une eau saine (OMS, 2023). De cela, découlent plusieurs maladies dont la diarrhée, qui fait environ 297 000 morts chaque année chez les enfants de moins de cinq ans (UNICEF, 2022) mais aussi la typhoïde qui touche environ 27 millions de personnes chaque année en Afrique (OMS, 2020).

De plus, les maladies infectieuses et non transmissibles continuent de faire des ravages. Les cas de diabètes et de maladies cardiovasculaires, sont en constante augmentation en Afrique. Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès en Afrique, tuant environ 2,7 millions de personnes chaque année. L’OMS estime que la population adulte souffrant de diabète  atteindra 55 millions d’ici 2045, soit, une augmentation de 129% (OMS, 2021).

Cette année, la journée mondiale de la santé consacrée le 7 Avril 2024 sous le thème « Ma santé, mon droit » a pour but de mettre un accent sur le droit à la santé pour tous, objectif de développement durable 4 (ODD 4). De ce fait, des actions de sensibilisation aux problématiques de santé publique et la promotion d’actions visant à l’amélioration de la santé des populations sont le plus souvent énoncées et pour certaines mises en action.

Cependant, le véritable enjeu demeure que la santé n’est pas reconnue comme un droit fondamental dans la plupart des pays africains. Les mesures mises en place ne reflètent pas cet engagement, et des millions de personnes sont privées de soins essentiels.

Dans les faits, 45% de la population africaine n’a pas accès à des services de santé essentiels (OMS, 2023). Toutefois, ceux qui ont la chance d’accéder aux services de santé se retrouve dans une situation difficile due aux coûts élevés des soins (endettements, diminution de capital).

En outre, près de 2 milliards de personnes dans le monde souffrent de difficultés financières engendrées par les frais médicaux. Ces statistiques taisent la souffrance de millions de vies dont les remèdes dépendent de la volonté de l’homme.

Selon la Banque Mondiale, seulement 1% du PIB est consacré à la santé en Afrique, pendant que les besoins requis pour palier à cette situation nécessitent «200 à 328 milliards de dollars supplémentaires par an pour renforcer les soins de santé primaires dans les pays à revenu faible et intermédiaire, soit 3,3 % du PIB national ».

Le droit à la santé transparait certes dans la Constitution de l’OMS, et au moins 140 pays le reconnaissent dans leurs constitutions nationales ; néanmoins, la reconnaissance seule ne suffit pas, car, ces pays n’adoptent pas et ne mettent pas en œuvre de lois assurant à leur population le droit d’accéder aux services de santé adéquats.

Les gouvernements africains doivent prendre des mesures concrètes pour garantir le droit à la santé pour tous en augmentant les investissements dans le secteur de la santé à fin de renforcer son système ; veiller à l’éducation du personnel et mettre à disposition les infrastructures, les technologies, les produits et services nécessaires pour accompagner les populations. (Source : OMS, ONU).

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