Selon l’Organisation Internationale du travail (OIT), le réchauffement climatique en cours devrait se traduire par une augmentation du stress thermique, nuisant de manière grave à la productivité du travail et causant des pertes économiques et d’emplois.
Défini comme étant une chaleur excessive par rapport à celle que le corps peut tolérer sans souffrir d’altération physiologique, le stress thermique devrait, selon les projections de l’Organisation onusienne basée à Genève, conduire à des pertes de productivité équivalant à 80 millions d’emplois à temps plein en 2030, dont 9 millions en Afrique, et à des pertes économiques équivalentes à 2.400 milliards de dollars. « Pour faire face à cette nouvelle réalité, il faut d’urgence que les gouvernements, les employeurs et les travailleurs prennent les mesures appropriées, en donnant la priorité à la protection des plus fragiles », a déclaré l’OIT.
Face à ces projections, il est donc plus qu’urgent que les entreprises africaines exerçant notamment dans l’Agriculture et la Construction, deux des secteurs les plus affectés par le stress thermique, puissent atténuer les effets de l’augmentation des températures sur la santé de leurs travailleurs par des mesures telles que la création d’infrastructures adéquates, la dotation d’équipements adaptés, l’aménagement des horaires de travail, la formation sur la détection et la gestion du stress thermique, de meilleurs systèmes d’alerte précoce de périodes de canicule, etc.
Dans ce contexte de forte tension climatique, les PME sont les plus vulnérables et devraient être accompagnées par les Grandes Entreprises pour renforcer leurs instruments de lutte contre le changement climatique. En effet, les Grandes Entreprises ont la connaissance des défis spécifiques auxquels les PME sont confrontées et peuvent leur apporter des directives appropriées pour les aider à augmenter leur niveau de résilience climatique.