L’année 2023 a été marquée par une croissance exponentielle du secteur des énergies renouvelables, générant 16,2 millions d’emplois à travers le globe. Ce qui représente une hausse de 18% par rapport à 2022, selon le dernier rapport conjoint de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) et de l’Organisation internationale du Travail (OIT).
Cette croissance est principalement la conséquence de l’essor de l’énergie solaire photovoltaïque, qui à elle seule représente 7,2 millions d’emplois mondiaux.
La Chine, en tant que principal fabricant et installateur de panneaux solaires, domine largement ce secteur en concentrant près de 46% des emplois du secteur, suivie de l’Union européenne, du Brésil, des États-Unis et de l’Inde.
Les biocarburants liquides se positionnent en deuxième place en termes d’emplois, suivis de l’hydroélectricité et de l’énergie éolienne où, le Brésil est le leader mondial de la production de biocarburants, tandis que la Chine et l’Europe dominent le secteur éolien.
Malgré un potentiel énergétique solaire et éolien considérable, l’Afrique ne représente qu’une petite part des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables. Les solutions d’énergie renouvelable décentralisée, particulièrement adaptées aux zones rurales, offrent une opportunité de combler le déficit énergétique et de créer des emplois sur le continent.
Francesco La Camera, Directeur général de l’IRENA, a souligné l’importance d’une transition énergétique inclusive, « si nous voulons tous tenir notre engagement collectif de tripler la capacité des énergies renouvelables d’ici 2030, le monde doit intensifier ses efforts et aider les régions marginalisées à surmonter les obstacles qui entravent la progression de leur transition. »
Gilbert F. Houngbo, Directeur général de l’OIT, a quant à lui, insisté sur l’importance de former une main-d’œuvre qualifiée et diversifiée : « l’investissement dans l’éducation, les compétences et la formation permet de requalifier les travailleurs des secteurs des combustibles fossiles, de traiter les disparités de genre ou d’autres inégalités, et de préparer la main-d’œuvre à occuper de nouvelles fonctions dans le domaine des énergies propres. » (SOURCE : OIT)