Le Gabon se donne 20 jours pour mettre à jour les données disponibles sur les personnes vivant avec handicap en lançant une campagne pour leur recensement. Cette campagne a été lancée officiellement ce jour au centre social Ndossi & Akomgava d’Angondje par le ministère de la Santé et des Affaires Sociales et le ministère de l’Économie et des Participants, avec l’appui technique de l’UNICEF.
Ce recensement va permettre de connaître l’effectif exact des PVH sur l’ensemble du territoire avec la répartition géographique et la prise en compte des enfants vivant avec handicap pour cibler les plans d’action et une meilleure planification des ressources.
Pour l’instant, les données disponibles avancent que seuls 9438 PVH sont estimés bénéficiaires d’une aide financière de la CNAMGS. En plus, les enfants vivant avec handicap sont totalement exclus de ce mécanisme de protection sociale. Aucun enfant vivant avec handicap ne bénéficie pas du secours permanent de l’État. Et pourtant, près de la moitié des élèves au secondaire bénéficient d’une bourse d’étude. Aussi, à l’intérieur du pays, la scolarisation des enfants sourds, aveugles, malvoyants et déficients intellectuels est très préoccupante car, ils n’ont aucune opportunité.
Durant 20 jours, les efforts des 109 agents recenseurs seront concentrés sur la disponibilité d’une base des données à jour des PVH afin de renforcer le cadre juridique et institutionnel. Les données tirées du recensement serviront à élaborer un panier minimum de services au profit des PVH.
« Les personnes avec handicap dont les enfants sont des couches vulnérables envers lesquelles les actions lisibles doivent être mise en œuvre. L’UNICEF renouvelle son engagement pour le bien-être des enfants en difficulté sociale », rappelle Dina Rakotoarifetra, représentant intérimaire de l’UNICEF Gabon durant son discours.
Le recensement va conduire à l’institution d’une carte d’invalidité en faveur des personnes handicapées, ouvrant à son titulaire le droit de bénéficier d’un paquet de services comme la réduction des frais médicaux dans les établissements sanitaires ; la réduction des tarifs de transport public ; la réduction des frais d’accès aux centres culturels, sportifs et des loisirs sur le territoire national et la réduction des frais de scolarité ». (Source UNICEF GABON).