Si les câbles électriques et internet sous-marins constituent le pilier invisible de notre monde connecté, ils ne sont pas sans impact sur la vie marine. En effet, ces infrastructures, souvent invisibles et oubliées, s’étendent sur des milliers de kilomètres et peuvent perturber de manière significative les écosystèmes marins.
L’installation des câbles peut causer des dommages directs aux fonds marins, détruisant des habitats fragiles et perturbant la vie des organismes qui y vivent.
En effet, les câbles électriques génèrent des champs électromagnétiques qui peuvent perturber le comportement des animaux marins, notamment les espèces migratrices qui utilisent ces champs pour s’orienter.
Ensuite, le plancton, l’élément crucial de la chaîne alimentaire marine, est particulièrement sensible aux perturbations électromagnétiques. « Le phytoplancton, composé de millions de végétaux microscopiques, lui se développe en captant le CO2 dissous dans l’eau et produit au passage de l’oxygène. Aujourd’hui, il serait, à lui seul, responsable de la moitié de l’oxygène disponible » (Tilt, 2022). Sa capacité à se reproduire et à se nourrir peut être affectée, menaçant ainsi l’ensemble de l’écosystème.
Une étude de l’Ifremer a révélé que les champs électromagnétiques des câbles peuvent perturber le comportement des homards, les rendant plus vulnérables aux prédateurs, mais aussi que les poissons pourraient subir des dommages auditifs et ainsi affecter leur capacité à se repérer.
Malheureusement, les études sur l’impact des câbles sous-marins sur la vie marine sont encore insuffisantes. Il est donc difficile de quantifier l’ampleur réelle de ce problème.
Il est donc crucial de mener des recherches plus approfondies pour mieux comprendre les impacts des câbles sous-marins sur la biodiversité marine afin de penser des solutions innovantes pour minimiser ces impacts.