Selon le Fonds Mondial pour la Nature (WWF), on pourrait définir la mangrove comme un ensemble de végétation se développant dans la zone entre marées et régions littorales. Cette végétation est composée principalement de palétuviers : des arbres et arbustes capables de s’adapter à une vie en eau saumâtre (mélange d’eau douce et d’eau de mer), peu profonde.

Célébrée le 26 juillet de chaque année, la Journée Internationale pour la conservation de l’écosystème des mangroves met en lumière l’importance vitale de ces forêts côtières uniques.

Présentes dans plus de 120 pays tropicaux et subtropicaux, les mangroves couvrent pourtant moins de 1% des forêts tropicales du monde, soit une superficie totale de 14,8 millions d’hectares en 2020.

Réparties inégalement à travers le globe, les mangroves se concentrent principalement en Asie du Sud et du Sud-Est, suivies par l’Amérique du Sud, l’Afrique orientale et centrale, l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale et l’Océanie.

Cinq pays – l’Indonésie, le Brésil, le Nigeria, le Mexique et l’Australie – abritent à eux seuls 47% de la superficie mondiale de mangroves. En tout, 63% de cet écosystème précieux se trouve concentré dans seulement 10 pays.

Le rôle des mangroves est pluriel, elles retiennent les sédiments, dessalent et filtrent les eaux qui alimentent les nappes phréatiques et retiennent les déchets et les substances toxiques qui sont dirigés vers la mer. De plus, les mangroves protègent les zones côtières de l’érosion par l’eau et le vent et retiennent le sable sur les plages.

Les mangroves limitent également l’impact des intempéries marines (raz-de-marée, tsunamis, ouragans) sur les villes grâce à l’enchevêtrement des racines et des troncs qui forment une barrière naturelle.

Entre 2000 et 2020, 677 000 hectares de mangroves ont été perdus, partiellement compensés par l’expansion de 393 000 hectares, soit une perte nette de 284 000 hectares sur 20 ans. Conversion en zones d’aquaculture, agricoles, urbaines ou d’infrastructures et retrait naturel lié au changement climatique sont les principaux facteurs de cette disparition alarmante.

Si le taux de perte tend à ralentir grâce à une meilleure compréhension de leurs nombreux avantages et à la protection croissante de certaines zones, les mangroves continuent à disparaître à un rythme inquiétant dans certaines régions.

En cette Journée Internationale pour leur conservation, il est crucial de sensibiliser à l’urgence de protéger ces écosystèmes fragiles et de mettre en œuvre des actions concrètes pour enrayer leur déclin.

Préserver les mangroves, c’est préserver la biodiversité, c’est protéger les populations côtières et c’est lutter contre le changement climatique. (Source : FAO, WWF)

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