Du 24 au 26 septembre, le Parc national de la Lopé a accueilli une mission de l’UNESCO dont le but était de la remise de matériel pour soutenir des activités locales génératrices de revenus et le lancement du processus de mise à jour du plan de gestion de ce site du patrimoine mondial.
Le Gabon est doté d’une richesse culturelle et naturelle remarquable. Il compte deux sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO : le Parc national de l’Ivindo et l’Ecosystème et paysage culturel relique de Lopé-Okanda.
Lopé-Okanda, comprenant le Parc national de la Lopé est inscrit en 2007 sur la Liste du patrimoine mondial comme un bien mixte (nature/culture). Le site est l’une des zones les plus exceptionnelles du point de vue de la diversité de la flore dans le bassin du Congo et abrite des populations importantes de certaines espèces de mammifères rares ou menacées, y compris l’éléphant de forêt, de grands singes tels que le gorille et le chimpanzé, ainsi qu’une des plus grandes concentrations au monde de mandrills, le plus grand primate recensé après les grands singes. En plus de ses remarquables paysages de forêts-savanes et de sa biodiversité remarquable, le site abrite les plus anciennes preuves de la présence humaine dans le bassin du Congo et présente un témoignage remarquable de peuplement sur plus de 650 000 ans – depuis le Paléolithique, le Néolithique et l’Âge du Fer, jusqu’aux populations bantus et pygmées actuelles.
Le Parc national de l’Ivindo inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 2021 est la principale aire protégée représentative des forêts des plateaux intérieurs du Gabon. Ces forêts comprennent une grande diversité de formations, notamment de très vieilles forêts à Caesalpinioideae, uniques en Afrique centrale et constituent un refuge naturel pour de nombreuses espèces rares et menacées telles que l’éléphant de forêt, le gorille et le chimpanzé.
Le Gabon, à travers l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), avec le soutien de l’UNESCO et du gouvernement de la Norvège, lance le processus de mise à jour des plans de gestion de ses deux sites du patrimoine mondial dont ces deux outils de gouvernance sont arrivés à échéance.
Les plans de gestion revêtent une importance capitale car ils définissent les lignes directrices pour la planification de la gestion des sites, la préservation de la Valeur universelle exceptionnelle des sites, ainsi que l’implication et le renforcement de la résilience des communautés locales.
L’UNESCO renforce son appui à l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) pour répondre aux besoins des communautés locales qui résident dans et aux alentours du Parc national de la Lopé, en soutenant des activités génératrices de revenus (AGR). Un matériel d’une valeur de près de 10 millions XAF a été remis à cinq projets locaux portés par ces communautés.
Le 26 septembre 2024, une cérémonie marquant le lancement de la révision des plans de gestion des deux sites du patrimoine mondial de la Lopé et de l’Ivindo, ainsi que la remise de matériel aux communautés, s’est tenue à La Lopé.
Cet événement s’inscrit dans la continuité du Programme de renforcement des capacités en entrepreneuriat lancé par l’UNESCO en 2022. Après une phase de formation ayant abouti à l’identification de projets locaux, cette nouvelle étape vise à accompagner leur autonomisation, consolidant ainsi les acquis du programme et renforçant son impact sur le développement économique des communautés bénéficiaires.
Les projets retenus incluent la valorisation de la gastronomie gabonaise avec des initiatives telles que « Barbecue de la Gloire », « Main d’Or » et « Restaurant Diamant » ; l’aquaculture avec « Poisson pour Tous » ; la fabrication artisanale à partir de matériaux locaux. (Source : UNESCO)