La COP29 s’est conclue sur un ton critique. Les pays développés se sont certes engagés à verser 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 aux nations en développement, afin de les aider à faire face aux impacts dévastateurs du changement climatique, néanmoins, ce chiffre est en deçà des 1,3 milliards de dollars initialement réclamé par les plus vulnérables. Cette décision a suscité de vives réactions, l’Inde dénonçant une « somme dérisoire » et le Nigeria qualifiant ce montant de « blague ».

Les négociations ont été particulièrement tendues, les pays en développement menaçant à plusieurs reprises de quitter la table des négociations. Ils ont souligné que leurs besoins étaient bien connus et qu’ils ne pouvaient être ignorés. Finalement, l’accord a été adopté, mais l’amertume persiste.

Les fonds débloqués seront principalement investis dans deux domaines, celui de l’adaptation aux impacts du changement climatique et celui de la transition énergétique. Les pays en développement pourront renforcer leur résilience face aux événements extrêmes comme les inondations ou les sécheresses, et développer des sources d’énergie renouvelable pour réduire leur dépendance aux combustibles fossiles.

Les participants à la COP29 ont également adopté de nouvelles règles pour réguler le marché mondial du carbone. Ces nouveaux mécanismes, fruits de près d’une décennie de négociations, permettront aux pays d’échanger des crédits carbone, créés grâce à des projets environnementaux tels que la plantation d’arbres ou l’installation de parcs éoliens. Ces crédits représentent des réductions d’émissions de gaz à effet de serre et peuvent être achetés par d’autres pays ou entreprises en vue d’atteindre leurs objectifs climatiques.

Deux types de marchés du carbone ont été définis : un pour les échanges directs entre pays (article 6.2) et un autre pour la vente de crédits sur un marché mondial (article 6.4). Selon Simon Stiell, Secrétaire exécutif de l’ONU pour le climat, ces marchés « aideront les pays à mettre en œuvre leurs plans climatiques plus rapidement et à moindre coût ».

D’ici février 2025, tous les pays devront présenter de nouveaux plans climatiques plus riches. Les contributions déterminées au niveau national (CDN) seront cruciales pour évaluer les progrès accomplis vers la neutralité carbone. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé les pays du G20 à montrer l’exemple.

La prochaine COP se tiendra à Belém, au Brésil, en 2025. Le pays hôte a d’ores et déjà annoncé son intention de faire de cette conférence un tournant dans la lutte contre le changement climatique, en appelant à une « transition juste » pour sortir des énergies fossiles.

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