La 22ème session annuelle du Réseau des régulateurs francophones des télécommunications (FRATEL), qui s’est tenue à Libreville les 26 et 27 novembre 2024, a mis en lumière les défis et les opportunités que représente l’intelligence artificielle (IA) pour le secteur des télécommunications. Plus de 150 délégués venus de 15 pays ont ainsi débattu des enjeux de cette technologie en constante évolution.
Comme l’a souligné Laure de La Raudière, Présidente de l’Arcep France, « le changement technologique s’accélère avec la diffusion rapide de l’IA ». Cette dernière est perçue comme un levier pour améliorer la gestion des réseaux et offrir de nouveaux services aux utilisateurs. Cependant, l’IA pose également de nouveaux défis réglementaires, et son impact sur les modèles d’affaires des opérateurs et sur la transformation des chaînes de valeur numériques ne peut être ignoré.
Les discussions ont porté sur les applications concrètes de l’IA dans le secteur, telles que l’optimisation des réseaux, la personnalisation des offres ou encore la détection des fraudes. « Les échanges ont permis d’appréhender les tendances du secteur et leurs impacts sur les habitudes de consommation, le redimensionnement du marché, les dynamiques concurrentielles », a expliqué Célestin Kadjidja, président de l’Arcep Gabon.
Les régulateurs ont ainsi souligné la nécessité de mettre en place un cadre réglementaire adapté pour garantir un usage éthique de cette technologie. Il est apparu essentiel de renforcer la collaboration entre les différentes autorités et d’adopter une approche plus agile et proactive de la régulation. Les technologies émergentes, telles que la ‘‘blockchain’’, offrent de nouvelles perspectives pour améliorer la transparence et la sécurité des transactions.
La présidence du FRATEL 2025 a été confiée à Laure de La Raudière, qui organisera la prochaine session à Abidjan, en Côte d’Ivoire, au mois de mai 2025. Cette dernière a souligné l’importance d’adapter la régulation aux évolutions rapides du secteur, en prenant en compte l’émergence de nouveaux acteurs et de nouveaux modèles économiques.