La célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme 2025, témoigne de l’engagement face à ce défi sanitaire complexe, où la lutte ne vise pas la maladie en elle-même, mais avant tout les moustiques femelles anophèles, vecteurs de sa transmission.
Depuis la fin des années 1990, la mobilisation mondiale a permis d’éviter un nombre important de 2,2 milliards de cas et 12,7 millions de décès sur deux décennies. Toutefois, un vent d’inquiétude souffle aujourd’hui face à une progression qui semble marquer le pas.
Néanmoins, en 2023, c’était encore 597 000 décès et 263 millions de nouvelles infections, dont la vaste majorité (95 %) concentrée dans la Région africaine selon l’OMS.
Les résultats laborieusement acquis au fil des décennies sont aujourd’hui fragilisées. Des facteurs indépendants tels que les événements climatiques extrêmes, les conflits, les crises humanitaires et les tensions économiques viennent perturber les stratégies de lutte dans de nombreux pays touchés, rendant l’accès aux services de prévention, de détection et de traitement plus difficile pour des millions de personnes.
A travers le thème de cette année : « Réinvestir, réimaginer et raviver nos efforts communs pour mettre fin au paludisme », il s’agit d’insuffler une nouvelle dynamique à la lutte contre cette maladie, en agissant à tous les échelons, des grandes orientations politiques aux initiatives locales sur le terrain.
Les connaissances, les outils essentiels et les approches ciblées pour triompher de cette maladie ont fait leurs preuves. L’urgence de l’heure est de repenser ces stratégies pour surmonter les obstacles contemporains, et raviver l’action collective avec les nations et les communautés affectées, afin de redynamiser la marche vers l’élimination du paludisme. L’éradication du paludisme n’est pas qu’un impératif de santé publique ; c’est également un investissement fondamental pour bâtir un avenir plus sûr et prospère pour l’ensemble des nations.