La Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement (BAD) ont annoncé un partenariat le mercredi 17 avril 2024, à Washington, pour fournir l’accès à l’électricité à 300 millions de personnes en Afrique d’ici 2030.

La Banque Mondiale s’engage à connecter 250 millions de personnes à l’électricité, en privilégiant les systèmes d’énergie renouvelable tandis que la BAD complétera cet effort en apportant son soutien à 50 millions de personnes supplémentaires.

Selon Akinwumi Adesina, Président de la BAD, « l’énergie, c’est comme le sang dans le corps. L’accès à l’électricité est donc un droit fondamental et un élément indispensable de développement. Aucune économie ne peut prospérer dans le noir ». Cependant, il y a toujours 600 millions d’africains sans accès à l’électricité. Cela ralenti considérablement le progrès dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la production et la transformation, du numérique et de la création d’emplois.

Pour concrétiser cet objectif, la Banque Mondiale estime que 35 milliards de dollars d’investissements publics seront nécessaires. Aussi, l’Association Internationale de Développement (IDA), l’institution de la Banque Mondiale chargée des dons et des prêts aux pays à faible revenu, jouera un rôle crucial.

Des pays tels que Madagascar, le Ghana, le Mozambique ont prouvé que l’accès à l’électricité est possible à grande échelle.   En effet, Le Ghana a connu une progression remarquable de son taux d’électrification, passant de 30% dans les années 90 à 88,5% à ce jour.

De plus, le groupe Axian a mis en place deux modèles à fin de servir la population de Madagascar, celui des mini-réseaux et celui des panneaux solaires. Les mini-réseaux, avec leur cycle de vie plus long, permettent de desservir un plus grand nombre d’habitants contrairement au modèle des panneaux solaires individuels, bien que prometteur, qui s’est avéré coûteux pour une grande partie de la population. Le programme « We Light » a tout de même permis d’électrifier 150 villages et d’améliorer la vie de 250 000 personnes à Madagascar, tout en créant des emplois verts.

Quant au Mozambique,  les acteurs ont habilement étendu son réseau électrique en s’appuyant sur les zones déjà raccordées, avant de se déployer dans des zones isolées. Aussi, le programme « Energy For All » a fait office d’impact positif supplémentaire et a été sollicité par le gouvernement pour intégrer l’alimentation des écoles par le solaire dans son plan d’électrification, participant ainsi à l’éducation et au développement du pays.

Pour Ajay Banga, Président de la Banque mondiale, « l’accès à l’électricité est le fondement de tout développement. Il s’agit d’un ingrédient essentiel à la croissance économique et à la création d’emplois à grande échelle. Notre aspiration ne se réalisera qu’avec un partenariat et de l’ambition. Nous aurons besoin de l’action politique des gouvernements, de financements de banques multilatérales de développement et d’investissements du secteur privé. »

En outre, la réussite de ce programme dépendra de la mise en place de négociations publiques favorables à l’investissement privé et de la réforme des tentacules des états. Des mécanismes tarifaires adaptés devront également être mis en place pour protéger les populations les plus vulnérables.

Pour électrifier l’Afrique, la Banque Mondiale, la BAD et leurs alliés entendent contribuer à la réalisation de l’Objectif de Développement Durable 7 (ODD 7) visant à garantir un accès à l’énergie continue, abordable, durable et moderne pour tous d’ici 2030. (Source : Banque Mondiale)

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